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offrir aux élèves à BEP des conditions d'apprentissage qu'ils ne trouvent pas dans le monde analo-
gique, que ce soit en termes de volume ou de qualité.
Les composantes psychologiques et pratiques de l'apprentissage de la VR doivent être, avant tout,
mises en exergue. Les élèves à BEP assument souvent des rôles plus passifs et isolés au sein du
groupe d'apprentissage et souffrent d'un manque de confiance en soi, autant de facteurs qui sont
en partie interdépendants et peuvent fortement entraver le développement positif de l'apprentis-
sage. La VR peut offrir le moyen d'atténuer ces obstacles à l'apprentissage car elle permet aux
élèves à BEP de se déplacer plus facilement dans les espaces virtuels, de gagner en confiance
(puisque la pression sociale des pairs est supprimée) et de participer plus activement au processus
d'apprentissage.
La composante pratique entre également en jeu dans ce contexte : les élèves à BEP peuvent avoir
besoin de plus de temps pour certains exercices et doivent les répéter plus souvent jusqu'à ce que
l’effet d’apprentissage se fasse sentir. Cela n'est pas toujours possible dans l'apprentissage analo-
gique en raison, le plus souvent, du simple manque de temps ou du fait que les équipements d'ap-
prentissage ne sont pas toujours disponibles de façon prolongée (p. ex. accès aux machines durant
un stage). Là encore, la VR apporte une solution relativement simple au problème : dans le monde
virtuel, les élèves à BEP peuvent effectuer les exercices ou répéter des tâches à l’infini et de façon
totalement indépendante du temps et du lieu, sans être exposés à la pression sociale d'un groupe
parce qu’ils n’atteignent pas assez rapidement certains niveaux de performance. Mieux encore :
une fois le matériel et les logiciels achetés, et à condition que les apprenants puissent les utiliser
de manière essentiellement indépendante, il n'y a pas de coûts supplémentaires, quelles que
soient la fréquence et la durée de l'apprentissage et de la pratique, ce qui ne serait ni possible ni
financièrement abordable dans le monde analogique.
L'applicabilité de la VR ne semble pas limitée à un groupe particulier d'élèves à BEP ; selon les
groupes de discussion, la VR convient à tous les types de handicap mental, intellectuel, physique
ou moteur. Des voix critiques se sont cependant élevées dans ce contexte pour mettre en garde
contre les faiblesses et les désavantages potentiels du travail avec la VR. Notamment lorsqu'on
travaille avec des personnes plus jeunes et/ou souffrant de limitations psychologiques ou men-
tales, on se gardera de sous-estimer les effets négatifs d'un monde virtuel qui paraît étonnamment
réel. Cette situation peut conduire à l'anxiété, à une surestimation totale de soi, à une perte de
l'orientation spatiale réelle, etc. Il peut en résulter une irritation totale des élèves et des accidents
peuvent se produire (p. ex. lorsque les personnes se déplacent de manière incontrôlée et sans
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