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   Pour les personnes souffrant de difficultés de communication (simulation d'entretiens d'embauche, p. ex. dans le cadre de la formation professionnelle) et notamment de troubles de
                    l'écoute.
                   Dans des situations comme celle que j'ai mentionnée précédemment. Ce type de projets exige un travail actif et les compétences en matière de communication, d'autonomie et de prise de
                    décision sont très importantes. C'est pourquoi la VR pourrait être utilisée pour placer ces élèves dans des situations réelles où ils pourraient améliorer ce type de compétences.
                   Nous avons par ailleurs besoin d’une formation propre aux élèves à BEP. Nous devons également faire preuve d'empathie et être en mesure d'effectuer une analyse pour identifier les
                    besoins qui peuvent être satisfaits par la VR. Enfin, nous devons avoir des connaissances de base sur la manière d'utiliser la VR ainsi que sur les risques et les avantages de son utilisation.
                   Cette approche pourrait être non seulement bénéfique pour le processus d'apprentissage des élèves, mais aussi pour leur estime de soi, leur bien-être... et bien sûr, leur inclusion ;
                   Compétences sociales : pour les personnes présentant une déficience intellectuelle, psychique, etc.
            Ce qu’en pensent les décideurs et les experts


            Autriche :

                •   Très difficile à évaluer si on ne connaît pas la nature et le degré du handicap. En l’absence de définition de ces indicateurs, la seule application possible de la VR restera probablement très
                    générale, c'est-à-dire que les élèves peuvent mettre des lunettes de VR et se déplacer dans des espaces définis sans contenu ni apprentissage (plus ou moins dans une optique ludique et de
                    divertissement). Cependant, si l'on veut travailler concrètement avec des applications de VR, que ce soit pour mieux gérer un handicap ou pour poursuivre une formation personnelle ou
                    professionnelle, il faut utiliser (ou développer en premier lieu) des applications très concrètes, pour lesquelles il est alors très important de connaître les qualifications et compétences de
                    base dont l’utilisateur a besoin pour pouvoir les utiliser de manière significative.
                •   L'un des participants connaissait deux applications développées spécialement pour les élèves à BEP : la première portait sur l’amélioration de la navigation et de la sécurité en fauteuil roulant
                    (https://www.lifetool.at/forschen-und-entwickeln/fe-projekte/detailansicht-projekte/wheelsim-vr)  et  la  seconde  concernait  l’utilisation  de  la  VR  pour  les  personnes  autistes
                    (https://www.autismeurope.org/eu-project-ivrap-virtual-reality-to-support-learning-2019-2021) ; le participant en question a contacté les deux projets pour préparer les groupes de discus-
                    sion ; le retour d'information était assez cohérent, à savoir que l'effort est très élevé et que les produits doivent être adaptés exactement aux besoins et aux possibilités des utilisateurs ;
                    toute autre solution ne débouche que sur de la frustration et ne se traduit aucunement par des succès significatifs en matière d'apprentissage.
                •   Dans tous les cas, des investissements substantiels sont nécessaires, non seulement pour l'achat des appareils et équipements techniques, mais aussi pour la formation des enseignants ;
                    des spécialistes supplémentaires sont en outre nécessaires, p. ex. des psychologues, des techniciens, etc.
                •   Certains participants se demandent si tous ces efforts en valent la peine et si les applications développées sont réellement si performantes en termes de contenu et de maturité technique
                    et si spécifiques au groupe cible qu'elles peuvent être utilisées pour les stages. Il se pourrait bien que nous devions attendre encore quelques années.
                •   La majorité est cependant d'avis qu'il peut être très utile d'examiner toutes les applications (même celles qui, à première vue, ne proposent que du divertissement) afin d’évaluer leur
                    potentiel d'apprentissage et de développement pour les élèves à BEP. Cela peut commencer par la confrontation avec des situations inconnues/inédites (qui peuvent être pratiquées et
                    expérimentées à l'infini sans grand effort organisationnel ni coûts supplémentaires), par l'amélioration de l'estime de soi via l’exécution de tâches quasi réalistes, par la pratique de compé-
                    tences transversales (auto-organisation, analyse de situations complexes, orientation, communication, etc.) ou des applications plus simplement ludiques (de jeux, d’aventures, etc.)
                •   Certains participants se sont demandé si, d'un point de vue juridique et des assurances, la VR peut être utilisée sans autre forme de procès avec ce groupe cible (notamment s’il s’agit de
                    jeunes apprenants) et à qui revient la décision finale (direction de l'école, autorités scolaires, psychologues, médecins, etc.) Chaque application individuelle doit-elle être analysée et approu-
                    vée ? Il semble qu'il y ait encore un besoin d'action et de coordination entre toutes les parties concernées.

                France :

                •   Nécessité d'adapter l'approche pédagogique et les contenus aux élèves à BEP, p. ex. :



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